Another diary
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Et si tout avait été différent ? S'il existait une autre version de l'histoire que nous devions créer ? Venez donc en écrire les nouvelles lignes si vous le souhaitez et imaginer une nouvelle version de vampire diaries....
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez | 
 

 {{Anelia Ivanova Weaver :: identity

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anelia Weaver
Yeah ♥Anelia Weaver
Admin
Anelia Weaver

Messages : 198
Date d'inscription : 31/01/2011
Localisation : Mystic Falls

{{Anelia Ivanova Weaver :: identity Empty
MessageSujet: {{Anelia Ivanova Weaver :: identity   {{Anelia Ivanova Weaver :: identity Icon_minitimeMer 16 Fév - 20:08



Anelia Ivanova Weaver
{{Anelia Ivanova Weaver :: identity 1102160529581104907659891
Dis-nous qui tu-es... - Feat; Willa Holland - Je me prénomme Anelia Ivanova de mon vrai nom, j'ai 18 ans depuis exactement 592 ans. Je suis née à Sofia dans le pays de Bulgarie. Je suis une Vampire, je me nourris principalement de Sang humain. Je suis arrivé à Mystic Falls il y a 1 mois. Et je suis célibataire.




Ma vie...

Est un livre que je vous lis...

{{Anelia Ivanova Weaver :: identity 1102160557061104907660048


Née au sein d'une famille de l'aristocratie bulgare, j'ai été dès ma naissance formée à devenir une jeune fille parfaite en tout point que ce soit dans mon attitude, mon apparence ou dans ma façon de pensée. Cette éducation était nécessaire si nous tenions à rester une famille importante et respectable dans la hiérarchie. Aussi, dès que j'eus commencé à marcher mon père engagea une dizaine de professeurs particuliers pour m'enseigner tout ce qu'il y avait à savoir. Je passai donc la plus grande partie de mon enfance dans les livres d'histoire, de langues et de géographie sans toutefois me sentir oppressée ou malheureuse car il faut préciser que mon père n'était pas quelqu'un de tyrannique, si je voulais aller me promener au lieu de lire, il me laissait faire puisque selon lui il y avait des choses que l'on ne pouvait pas apprendre dans les livres mais qu'il fallait vivre. Les récits n'étaient qu'une façon d'éveiller la curiosité et d'apprendre certaines bases rien de plus, la pratique était revanche beaucoup plus enrichissante.
C'est donc souvent en compagnie de ma sœur ainée Irina que je passais mes journées en ville ou dans la forêt adjacente au manoir familial. Nous passions d'ailleurs souvent par la maison des Petrova pour aller rendre visite à notre tante et à sa fille Katherina notre petite cousine de 7 ans avec qui nous aimions bien nous amuser. Katherina avait le même âge que Yuliya notre sœur cadette c'est pourquoi nous la considérions comme un membre de la famille.
En somme, j'avais eu une enfance plutôt agréable et tranquille.

~{...}~

A 18 ans, j'étais devenue une des jeunes aristocrates les plus aimées et admirées de Bulgarie. J'étais souvent sollicitée par les membres d'autres familles pour venir à telle ou telle cérémonie et cette importance qui m'était attribuée me plaisait assez. Cependant, mon père me considérant encore comme trop jeune pour ces soirées envoyait à chaque fois Irina à ma place.
Mais, un jour, alors qu'il pleuvait et que je m'étais installée dans ma chambre pour lire, mon père nous appela moi et ma sœur pour venir le rejoindre dans le salon. Quand nous l'y avions retrouvé, il arborait un large sourire de satisfaction comme si une bonne nouvelle venait de lui être communiquée. Avant de dire un mot, il nous montra une enveloppe cachetée et nous l'a tendis. Irina l'a saisie, l'ouvrit et la lue à haute voix.

    Monsieur Ivanova,


J'ai le plaisir de vous inviter à la soirée que j'organise samedi
en l'honneur de l'anniversaire de ma tante. Celle-ci serait d'ailleurs
ravie de voir vos filles qu'elle trouve si charmantes. Veuillez bien
nous renvoyer votre réponse à l'adresse ci-jointe.

Kamen Stoyanov


Quand Irina eut fini de lire, je la serrai dans mes bras pour la féliciter car Kamen Stoyanov était issu d'une riche famille plus importante que la nôtre et le fait d'être invitée chez lui était une chance réservée qu'à peu de personnes. Quant à moi, même si je savais qu'une fois de plus j'allais rester à la maison pendant qu'ils iraient s'amuser, je gardais à l'esprit que cette invitation était une grande nouvelle qui amènerait sûrement de bonnes choses par la suite. Je regardai alors mon père et allai pour le féliciter quand celui-ci me coupa dans mon élan.

    « Attends Anelia, cette lettre est une chose mais j'en ai une autre à te dire. J'ai pris ma décision et je crois qu'il est temps pour toi de participer à des soirées en public avec des personnes importantes qui pourront mesurer ton intelligence et ta beauté. Bref, je t'annonce donc que tu vas venir avec nous chez les Stoyanov ça sera donc ta première soirée c'est pourquoi demain toi et Irina irez chercher des tenues appropriées. Je veux que vous soyez les jeunes filles les plus belles de la soirée car elle est très importante. Maintenant, je dois y aller, Vicktor m'attend dehors avec les chevaux. »


J'étais tellement surprise qu'à ce moment je n'avais rien fait d'autre que de hocher la tête bêtement, ce n'est que quand mon père fut partis que je réalisai ce que cela impliquait et le bien que ça pouvait faire.

Les jours qui avaient suivis m'avaient semblé ternes et sans importance à côté de ce qui allait ce passer bientôt. Les nuits, je ne parvenais plus à trouver le sommeil tellement j'étais excitée c'est donc la journée que je dormais quand je m'ennuyais ou quand la fatigue devait trop forte. Puis le samedi tant attendu arriva enfin. Je m'étais préparée des heures à l'avance pour être sure de ne rien oublier. C'est tendue que je fis mes premiers pas dans l'immense propriété de notre hôte qui ressemblait plus à un château qu'à un manoir même si s'en était un. A peine avais-je passé le seuil de la porte qu'une foule de personnes qui pour la plupart m'étaient inconnues se rua vers moi dans le but de me saluer. Je restai immobile devant cette affolement général car jamais même dans mes rêves les plus fous je n'aurais imaginé cet émoi soudain qui m'était attribué. C'était à qui m'adresserait la parole en premier. Heureusement pour moi, cette situation ne dura guère plus de dix minutes et tous retrouvèrent leur calme une fois que j'eus fini d'adresser un sourire amical à chaque personne qui se présentait devant moi. Quand je pus plus amplement découvrir les lieux, je me retrouvai dans un véritable palais. Tout était démesurément grand des tableaux aux lustres en passant par la superficie même de la pièce. Dans cette immensité remplie par une marée humaine, j'eus du mal à retrouver les personnes avec qui j'étais arrivées. Je finis au bout d'un certain temps à apercevoir ma sœur qui discutait avec une assemblée d'inconnus tenant tous un verre à le main. Je m'approchai donc d'elle. Quand elle me vit c'est avec un grand sourire qu'elle me présenta à ses interlocuteurs. Cependant, je pouvais voir à son expression que les personnes en face d'elle ne devaient pas être très divertissantes. Aussi, c'est après mettre présentée et les avoir salués que je nous sauvai d'un ennui meurtrier en prétextant que nous devions aller retrouver notre père. Irina qui compris que je mentais joua le jeu en s'excusant puis m'entraina dans la foule. Nous nous arrêtâmes plus loin près d'un buffet d'où nous avions une vue d'ensemble sur la salle.

    « Tu es allée te présenter à notre hôte ? » s'enquit ma sœur.


Tournant la tête vers elle, je marquai un temps de pause. A vrai dire, j'avais complétement oublié, toute cette foule qui ne m'avait même pas laissée le temps d'entrer et toutes ces nouveautés m'avait un peu perturbée et j'en avais oublié le plus important.
Je ne pris pas des gants pour répondre à Irina de toute façon elle devait déjà se douter de la réponse à mon silence.

    « Non, j'ai oublié. »


A moins que... peut-être qu'il faisait parti de la multitude de personnes que j'avais vu à l'entrer... oh, non tout mais pas ça... qu'elle mal-polie je faisais si j'avais salué une personne de son importance comme quelqu'un de banal. Là ce n'était même plus la peine de me montrer en public, plus personne ne voudrait me recevoir moi et peut-être même ma famille... Coupant cours à mes pensées, Irina se pencha vers moi avec le sourire.

    « Très bien, dans ce cas allons-y ensemble. Moi non plus, je n'y suis pas aller, j'avais un peu peur de faire un pas de travers en allant le voir toute seule et ne t'inquiète pas pour tout à l'heure tu n'as pas fait de bêtise, il ne faisait pas partit de la foule de gens qui est venue te voir, je ne l'y ai pas vu. »

C'était bien ma sœur... elle savait toujours ce à quoi je pensais mais l'inverse était tout aussi vraie. C'était quelque chose que nous avions développé entre nous et aussi avec Yuliya à force de rester ensemble et de prendre soin les unes des autres.

Irina m'indiqua d'un signe de tête un large cercle de personnes et me suggéra qu'il devait être ici. D'accord avec elle, nous nous dirigeâmes vers la troupe et nous frayâmes un chemin jusqu'au centre. J'aperçus alors un jeune homme entouré de tout un harem de filles d'environ notre âge. Pour ma part, j'étais prête à faire demi-tour puisque de toute évidence, notre hôte ne devait pas être ici et qui plus est l'attitude du garçon devant nous m'insupportait. Il paraissait étrange, son regard semblait être celui de quelqu'un d'intelligent mais son sourire était celui d'un manipulateur. Je tournais les talons quand ma sœur m'attrapa par le bras pour m'inciter à rester. Je ne compris pas tout de suite pourquoi et c'est après avoir vu qui elle observait que je lui lançai un regard interrogateur. Ses yeux étaient fixés sur l'inconnu, amusée je posais de nouveau mon regard sur celui qui suscitait autant l'intérêt des personnes présentes ici. Ce dernier semblait nous regarder avec curiosité tout en continuant sa conversation avec la fille des Vasileva. Trouvant cette situation assez anormale et inquiétante je me tournai vers ma sœur :

    « Tu ne le trouves pas un peu bizarre toi ?
    - Non, c'est lui le neveu de madame Stoyanov. »


Surprise par cette révélation, je me demandai si je ne m'étais pas trompée sur son compte et si finalement ce n'était pas quelqu'un de très bien, mais à terme cette sensation lugubre me reprit et grandit quand il vint vers nous.

    « Bonsoir, désolé de ne pas m'être présenté avant mais vous sembliez être occupées avec d'autres personnes donc j'ai préféré attendre. Je suis Kamen Stoyanov, vous devez être les filles de monsieur Ivanova ? »


A cette dernière phrase, je vis le regard du jeune homme se poser avec insistance sur ma sœur. Celle-ci m'intriguait, elle avait l'air perdue comme hypnotisée par la personne qui se tenait devant nous. Kamen détourna alors ses yeux vers moi et avec un sourire que je ne sus identifier comme amical ou hypocrite, prononça :

    « Vous devez être Anelia, c'est votre première soirée à ce qu'on m'a dit.
    - Exact, renchéris-je d'une voix calme et posée, à ce que je vois vous vous êtes bien renseigné sur vos invités.
    - Rien de plus normal. C'est d'ailleurs un honneur pour moi de vous recevoir le premier. »


Je sentis sa voix faiblir à la fin et constatai nettement que ses yeux étaient fixés sur moi avec une lueur inhabituelle. Gênée par son comportement, je décidai de reculer de quelques centimètres. Il sembla d'ailleurs surpris par mon attitude et se redressa d'un air insatisfait. Il m'observa et posa ses yeux avec raideurs sur le pendentif que je portais au cou. Reprenant son sourire courtois comme pour dissiper les soupçons, il reprit d'une voix affable :

    « Vous portez de la veine de vénus ?
    - Oui comment le savez-vous ? demandai-je troublée.
    - Je l'ai reconnu à son parfum. »


J'allais pour lui répondre que la veine de vénus n'avait aucun parfum mais je me résignai et préférai me taire pour ne pas le contredire même si je savais que j'avais raison. Me tournant vers la gauche et me rendis compte que ma sœur nous avait quittée depuis déjà quelques minutes sans que je ne m'en aperçoive. Me sentant alors encore plus mal à l'aise en compagnie de l'héritier des Stoyanov, j'avais objecté devoir aller parler à mon père pour ne pas avoir à l'affronter plus longtemps. Ne croyant qu'à moitié à mon excuse, il m'avait pourtant laissé partir sans émettre la moindre remarque.

La soirée c'était donc poursuivie agréablement même si une drôle d'impression continuait de me hanter. A chaque fois que j'apercevais Kamen j'avais la sensation qu'il vivait hors du temps ou qu'il venait d'une époque plus ancienne. Sans doute étais-je trop fatiguée et commençais-je à fabuler car celui-ci ne semblait avoir que 4 ans de plus que moi.

~{...}~

Il s'était écoulée plus d'une semaine depuis la soirée quand quelqu'un toqua à la porte de notre demeure. Comme à son habitude Sofia notre domestique alla ouvrir et fit une légère révérence avant de laisser entrer notre invité. Assise dans le salon, j'avais pu percevoir la voix du nouveau venu qui m'avait semblé familière. Ne sachant mettre un visage sur ce son, je m'étais levée et étais entrée dans le hall où j'y avais retrouvé Sofia en compagnie du jeune homme de la soirée. Stupéfaite, je m'étais figée et demeurais muette devant mon vis-à-vis. Celui-ci m'adressa un sourire en me voyant arriver. Puis s'avança et dit :

    « Je ne m'attendais pas à vous voir dès mon arrivée. Mais cela me ravit.
    - Et moi je ne pensais pas vous voir un jour chez moi.
    - Je suis venu pour affaire, je dois rencontrer votre père. D'ailleurs pourrais-je le voir ?
    - Oui, bien sûr, je vais aller l'appeler. Sofia, veuillez bien servir quelque chose à boire à notre invité. »


Après avoir esquissait un bref sourire de politesse, je m'étais éloignée pour rejoindre mon père dans son cabinet privé. En montant les marches qui menaient à la pièce, je repensai à celui qui attendait en bas et essayai de disperser tant bien que mal les pensées sombres qui m'assaillaient. Involontairement, j'étais persuadée qu'avoir fait entrer l'héritier des Stoyanov chez nous était une très mauvaise décision. Cependant, le mal était fait et je ne pouvais rien y faire.
Atteignant la porte du cabinet, j'entrai et prévenai mon père que Kamen était arrivé. Il m'adressa un bref signe de tête pour me dire qu'il avait compris et se leva prestement de son fauteuil. Avant de passer la porte, il posa sa main sur mon épaule et me dit :

    « Désolé de ne pas vous avoir prévenu de son arrivée, cela à dû te surprendre de le voir. Il va rester pour manger donc je te serais reconnaissant de prévenir les cuisinières qu'il y aura une personne de plus. »


Il descendit alors les escaliers et quant à moi je me dirigeai vers les cuisines pour annoncer que Kamen Stoyanov resterait avec nous pour diner. Ensuite, je partis m'isoler dans ma chambre pour le reste de la matinée.

C'est vers midi, en regagnant la salle à manger, que je surpris ma sœur Irina en compagnie de Yuliya et Kamen. Dans la scène qui se déroulait devant mes yeux quelque chose me gênait... Je pouvais voir Irina présenter notre soeur cadette à l'invité de père mais aussi ce dernier porter un grand intérêt à celle qu'il venait de rencontrer. Dans cette histoire, je ne sais pas ce qui m'a le plus déplut, le fait qu'il apprenne l'existence de Yuliya ou bien le regard charmeur qu'il lui lançait... Coupant cours à mes pensées, j'entendis la voix de ma sœur déclarer :

    « Maintenant vous connaissez l'ensemble de notre famille. Dommage qu'Anelia ne soit pas là, nous aurions été toutes les trois au complet. »


Me raidissant, j'hésitai entre le fait de les rejoindre ou de partir ailleurs. Je n'eus pas à me poser la question très longtemps puisque malheureusement pour moi, Kamen Stoyanov avait déjà repéré ma présence et ne se gêna pas de le faire remarquer à mes sœurs. Ils se tournèrent alors tous les trois vers moi et m'accueillirent avec enjouement. Je me sentis comme prise au piège et c'est sans adresser un seul regard à notre invité que je pénétrai dans la pièce. J'étais complétement déboussolée, je ne comprenais pas pourquoi j'étais la seule à ne pas l'apprécier ; Irina et Yuliya étaient tout sourire dès qu'il leur adressait un regard et moi je le trouvais toujours aussi malveillant. Personne ne parlait et cette atmosphère pesante commençait à devenir très oppressante voir suffocante. Je ne pouvais m'empêcher de lancer un regard agressif à l'héritier tant convoité dans toutes les familles de l'aristocratie. Celui-ci ne semblait d'ailleurs ne rien remarquer et se pencha sur ma sœur pour lui soufflait quelque chose à l'oreille. Cette dernière sembla désolée à propos de ce qui venait de lui être dit et elle répondit de façon nettement moins discrète de fait que je pus comprendre de quoi ils parlaient :

    « Malheureusement, elle ne sera pas disponible, elle doit aller réviser ses leçons au piano mais si vous voulez je peux vous faire visiter les alentours à sa place. »


A présent, j'étais certaine qu'ils parlaient de moi puisque j'étais la seule à avoir des cours de solfège le lundi après- midi. J'observai donc l'espace d'un instant l'effet qu'avait produit la réponse de ma sœur sur Kamen. Celui-ci semblait contrarié mais accepta quand même la proposition de Irina.
Mettant un terme à notre entrevue, Sofia vint nous prévenir que le repas était prêt. Nous nous séparâmes alors pour aller manger et j'eus la chance de ne plus revoir Kamen jusqu'à son départ. Ce n'est donc que tard dans la soirée après avoir fait de nombreuses heures de piano que j'appris pour ma sœur. Celle-ci, à ce qu'on m'avait dit, avait fait un malaise pendant sa promenade en compagnie de l'héritier Stoyanov. Ce dernier avait dû la ramener au manoir et depuis elle dormait paisiblement. Le médecin qui était venu immédiatement après l'incident avait déclaré que ce n'était pas très grave et qu'avec du repos elle s'en remettrait vite. Sois-disant, cet étourdissement était en lien avec la maladie que ma sœur développait depuis sa naissance mais pour ma part je n'en étais pas si sûre. N'ayant absolument pas confiance en Kamen, pour moi il était possible qu'il en soit le responsable. Toutefois, je ne préférais rien dire à personne puisque de toute façon on ne m'aurait jamais cru.

~{...}~

Le lendemain c'est avec douceur que je me réveillai après que Sofia ait prononcé mon prénom à mi-voix et ait déposé mon déjeuner sur la table de chevet près de mon lit. Je la remerciai d'une voix endormie sans même faire attention à l'expression peinée qu'elle témoignait. Ce n'est que quand elle tira les rideaux que je remarquai la profonde tristesse peinte sur son visage. Inquiète, je lui demandai ce qui n'allait pas et c'est après un long soupir de désespoir qu'elle entama son récit.

    « C'est votre sœur mademoiselle. Son état a empiré pendant la nuit et ce matin plus rien n'allait. Le médecin va bientôt arriver. Vos parents sont très inquiets. Au levé du jour, Irina a eu un comportement assez effrayant. On avait l'impression qu'elle se tordait de douleur à cause du soleil. Elle hurlait que nous devions tirer les rideaux sinon elle allait mourir. C'est donc ce que j'ai fait puisqu'apparemment c'était le seul moyen pour la soulager et heureusement qu'une fois la pièce assombrie elle s'est calmée sinon je n'aurais pas su quoi faire pour l'aider. Maintenant, elle ne fait que manger, elle n'arrive pas à se rassasier et elle dit avoir constamment la tête qui l'a fait souffrir. J'espère seulement que ce n'est qu'une crise et qu'elle va s'en remettre... »


Sous le choc de tant de nouvelles, je ne dis pas un mot et regardai le sol en me répétant que cela ne pouvait pas être vrai. Ma sœur... elle qui allait si bien jusqu'à hier matin, maintenant tout le monde craignait le pire...Voyant que je ne bougeai plus, Sofia s'excusa d'avoir été aussi pessimiste et me rappela que la veille le médecin avait dit que tout aller s'arranger. Toutefois, je ne l'écoutais plus vraiment, j'étais perdue dans mes pensées et la seule chose dont j'étais sûre était que je devais aller voir ma sœur. Peut-être arriverais-je à comprendre son état et peut-être ma présence allait-elle lui donner de la force. M'extirpant de mon lit avec force, c'est en vitesse que je rejoignis la chambre de ma sœur. Quand je pénétrai à l'intérieur, c'est une jeune fille au teint livide que je trouvai à moitié endormie, les yeux levés vers moi. Terrifiée de la voir dans un tel état, j'avais accouru à son chevet pour m'enquérir de sa santé. Contrairement à ce que j'aurais pu imaginer c'est de façon dynamique qu'Irina se redressa dans son lit et commença à me raconter ce qui lui arrivait. Pour ma part, je ne la trouvais pas très malade, elle avait l'air plutôt en pleine forme, seule sa couleur de peau était divergente.

    « Si tu savais Anelia comme j'ai eu peur quand le soleil a pénétré dans ma chambre et m'a attaqué la peau. Enfin, tant que les rideaux sont tirés tout va bien.
    - Voyons, Irina tu es vraiment sûre que tu vas bien ?
    - Absolument. Anelia j'espère que tu ne t'es pas inquiété comme tout le monde. »


Intriguée par cette dernière phrase, je ne répondis pas même s'il était vrai et normal après ce qu'on m'avait dit que je m'étais inquiété pour elle. Je l'observai alors pour me forger une opinion sur son véritable état et remarquai une étrangeté dans sa façon d'attraper l'assiette posée sur son lit. En la saisissant, elle m'avait donné l'impression d'être un animal sauvage affamé mais ce n'est pas tout, sa façon de manger était elle encore plus particulière. Avant de mettre en bouche chaque aliment, elle avait pris l'habitude de le lécher comme pour se délecter du goût qu'il pouvait avoir. Son expression aussi était tout autre. Un caractère fauve était dessiné sur son visage ce qui m'avait surpris et inquiété dans un premier temps...

Depuis quelques minutes un silence de mort s'était installé. Ma sœur qui s'en était rendu compte avait cessé de manger et me fixait avec intensité. Étrangement son regard me rappelait quelqu'un dont j'aurais préféré oublier l'existence, Kamen Stoyanov. En effet, Irina aussi, à ce moment-là, portait ce voile mystérieux qui m'avait angoissé lorsque j'avais rencontré l'héritier des Stoyanov pour la première fois. Repensant à ce dernier, la supposition de la veille me revint en tête et me parut comme une évidence. Pour moi, la maladie congénitale d'Irina n'avait rien à voir avec ce brusque changement de comportement en revanche Kamen était le coupable idéal. Aussi, le doute étant devenu omniprésent, je levais la tête vers ma sœur et soutenais son regard avant d'énoncer :

    « Irina où étiez-vous avec Kamen quand tu t'es évanouie ?
    - A... à côté du lac... pourquoi ? me répondit-elle hésitante.
    - Pour simple information. Mais dis-moi, est-ce que tu te souviens de ce qui s'est passé avant de t'être étourdie?
    - Oui... mais où veux-tu en venir Anelia, je ne te comprends pas. »


Percevant le son de sa voix dérailler et trembler, j'en déduisis que j'étais sur le bon chemin et qu'elle me cachait quelque chose c'est pourquoi je continuais mon petit questionnaire.

    « Et se serait-il passé quelque chose ?
    - Anelia, je t'en pris arrête avec toutes ces questions. Qu'est-ce qu'il te prends?
    - Pourquoi ne réponds-tu pas, tu as quelque chose à me cacher ?
    - Anelia arrête ! »


Irina s'était pris la tête dans les mains et commençait à être prise de convulsion.

    « S'il te plaît, ne me pose plus de questions à ce sujet. Je ne peux pas te répondre, en tout cas pas encore... »


Impressionnée par sa réaction, je me tus et reculai de quelques centimètres. Elle m'avait semblé si tourmentée que je n'osais plus rien dire. Remarquant mon inquiétude, Irina s'avança vers moi et me prit dans ses bras. Je sentis alors son souffle chaud sur ma nuque et son cœur battre plus fort. Troublée par l'emballement de ce dernier, je lui demandai si elle allait bien. Elle s'écarta alors brusquement de moi et avec un visage terrifié m'incita à quitter la pièce sous prétexte qu'elle ne se sentait pas bien. Surprise, je lui obéis immédiatement et quittai la pièce.

Les jours qui suivirent, je ne revis que rarement ma sœur. La plupart du temps, elle restait enfermée dans sa chambre et n'acceptais ni qu'on lui tire les rideaux ni qu'on vienne lui rendre visite.

~{...}~

Le jour du bal d'hiver arriva à une vitesse déconcertante. Il y avait à peine deux mois que l'héritier Stoyanov nous avait invité que je participai déjà à une autre soirée celle-ci organisée par la famille Vasileva. Quand mon père avait appris la nouvelle, il s'était longtemps interrogé sur le fait de laisser Irina venir avec nous. Cependant, devant l'entrain et l'enjouement de celle-ci, il avait finalement cédé et s'était dit qu'une petite sortie ne pourrait que lui faire le plus grand bien. Excitée à l'idée de pouvoir nous accompagner, ma sœur s'était immédiatement affairée à préparer ses affaires pour le voyage puisque pour atteindre la résidence des Vasileva il fallait compter au moins deux jours de trajet.
Depuis quelques temps, Irina semblait aller mieux. Elle avait repris des couleurs et sortait plus souvent de sa chambre. Enfin... seulement quand il faisait nuit car son aversion pour le soleil était toujours la même. Toutefois, malgré ses sourires et ses éclats de rires, je n'étais toujours pas persuadée qu'elle était complètement guérie contrairement à d'autre. Pour moi, toute cette mise en scène cachait quelque chose cependant je préférais ne pas parler de mes doutes pour ne pas mettre un froid entre ma sœur et moi.

La veille du départ, j'avais pris l'initiative d'aller voir Irina en tête-à-tête pour lui faire part de mes craintes sur la longueur de notre séjour. Mais celle-ci avait fait comme si elle ne comprenait pas et comme s'il ne s'était rien passé quelques semaines auparavant. J'en avais alors profité pour lui demander si elle allait bien et tout ce qu'elle avait trouvé à me dire fut : « Anelia, ne te fais pas autant de soucis pour moi. Je vais beaucoup mieux, je te le jure, j'ai juste eu un petit moment de faiblesse mais maintenant c'est arrangé. » Puis elle m'avait pris dans ses bras pour me rassurer mais son geste ne fit qu'amplifier le sentiment de trahison que je ressentais depuis déjà plusieurs semaines. Je savais qu'elle me mentait, je la connaissais assez bien pour pouvoir en être certaine et cela me blessait vraiment. Jamais nous n'avions eu de secret l'une pour l'autre et je ne pensais pas que cela aurait pu arriver. C'est donc avec un sourire forcé que j'avais hoché la tête en signe d'approbation. Après tout, mieux valait en rester là. Je ne tenais pas à perdre ma sœur pour un mensonge qu'elle finirait surement par me dévoiler à force de se sentir seule dans son secret.

Quand nous prîmes la route, le lendemain soir, j'eus l'impression que mon père semblait plus tendu que nous. Il s'activait dans tous les sens et veillait à ne rien oublier comme si l'on partait pour des mois. Avant de monter dans la calèche, je pris le temps de dire au revoir à ma mère et à Yuliya quant à mon paternel lui prit le temps de nous réciter toutes les règles de politesse et de convenances.

    « Mes filles, quand nous arriverons chez les Vasileva, je veux qui vous donniez l'impression d'être très reconnaissantes envers nos hôtes de vous avoir invitées. Puisqu'il y aura un bal, je ne veux pas vous voir refuser une danse à quelqu'un. Et dernièrement, même si cela ne me plaît guère, j'apprécierais que cette fois-ci vous ne vous mettiez pas en avant et que vous soyez discrètes puisque si cette fête a été organisée c'est pour trouver un mari à la fille ainée de monsieur et madame Vasileva. Il est donc normal que cette soirée lui soit entièrement consacrée et ainsi qu'elle soit le principal centre d'attention. Voilà, maintenant nous pouvons y aller. »


Une fois son discours terminé, je vis dans les yeux de mon père une certaine lueur de fierté. Il semblait heureux d'avoir tout terminé et de pouvoir partir l'esprit tranquille.

Quand nous fûmes installés dans la calèche et que celle-ci eut démarrée, je sentis le coude de ma sœur s'enfoncer dans mes côtes sans que notre père le voit. Je me tournai alors en silence vers elle et lui demandai ce qui se passait.

    « A ton avis qui seront les invités ? Père a dit qu'il y aurait toutes les personnes ayant participé à la soirée des Stoyanov et aussi d'autres. »


Je marquai un léger temps de pause quand ma sœur fit référence aux Stoyanov et émit l'hypothèse qu'ils pourraient être là lors de la soirée. En effet, je ne tenais pas vraiment à revoir ce cher Kamen ni à ce que ma sœur le rencontre vu ce qui s'était passé la dernière fois, je ne me sentais pas très rassurée... Aussi, c'est en chuchotant que je répondis à la question toujours sans réponse d'Irina :

    « Je ne savais même pas qu'il y aurait ceux de la soirée précédente alors je n'en ai aucune idée. »


Cette dernière phrase marqua la fin de notre conversation et ce ne fut qu'au bout de quelques heures quand le brouillard se leva et que les chevaux ralentir l'allure que je m'endormis. Quant à ma sœur, je ne sus ce qu'elle fit, sûrement avait-elle somnolé la plupart du temps ou s'était-elle occupée à autre chose, en tout cas je ne l'entendis pas faire le moindre bruit.

Il faisait nuit quand nous arrivâmes après deux jours de trajet devant la demeure des Vasileva où nous étions pile à l'heure pour la soirée. Cependant, la vie n'étant pas toujours rose et douce, c'est en voyant le visage de ma sœur rentré dans son cou et d'une blancheur de mort que je compris que nous avions fait une erreur en l'emmenant avec nous. Désemparée, j'avais aussitôt prévenu mon père et avait relevé la tête d'Irina pour qu'elle puisse respirer. Quand cette dernière ouvrit les yeux ce fut comme si elle avait repris vie. Son visage semblait être plus serein et doux, rien à voir avec l'état maladif qu'elle avait eu plus tôt. Intriguée par l'expression de surprise qui devait être peinte sur mon visage, Irina me demanda si j'allais bien.

    « Oui, tout va bien, j'étais encore un peu endormi c'est tout. Et toi ça va ?
    - Je ne me suis jamais sentie aussi bien c'est pour dire ! »


Acquiesçant ces dires, son visage blafard me revint à l'esprit et une mauvaise impression me parvint. La soirée promettait d'être folklorique, entre ma sœur qui ne voulait pas voir la vérité en face et le fait que je puisse rencontrer l'héritier des Stoyanov, on peut dire que j'étais gâtée !
C'est donc d'un pas forcé que je suivis ma sœur à l'intérieur de la demeure. Une fois que j'eus passé l'étape des salutations, j'allai me poster près d'une table et observai Irina tout en faisant attention à ne pas tomber nez à nez avec Kamen Stoyanov dont j'avais cru entendre la voix près de l'entrée. Après quelques minutes de solitude, un groupe d'une dizaine de personnes s'avancèrent vers moi et commencèrent à me parler et à me complimenter.

    « Vos parents doivent être fiers de vous mademoiselle, ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir des enfants tels que vous et vos sœurs.
    - A ce qu'on dit vous êtes l'alliance même de l'intelligence et de la beauté est-ce vrai ?
    - Voyons … ne la mettez pas mal à l'aise avec vos questions. Anelia ne trouvez-vous pas qu'une soirée organisée uniquement dans le but de trouver un mari à une jeune fille n'est pas un peu exagéré ?
    - En tout cas, vous ne devriez pas en avoir besoin vous. Vous devez déjà être très prisée ? »


Face à cette avalanche de questions auxquelles je n'avais même pas le temps de répondre, je me sentis au centre de l'attention ce qui sous ordre de mon père ne devait pas se produire. Mais le pire fut quand je vis que le groupe de départ s'était élargis et qu'il comptait maintenant plus d'une trentaine de personnes. J'essayai donc de m'éclipser pour retourner à l'anonymat. Malheureusement pour moi, j'avais beau user de tous les prétextes possibles et inimaginables, mon assistance tenait absolument à ce que je reste. Je dus ainsi attendre que mon entourage trouve un autre centre de discussion que moi pour pouvoir disparaître. Heureusement, le miracle que je guettais arriva plus vite que je ne l'aurais cru.
D'un seul mouvement, tous se tournèrent vers la droite et fixèrent un point au centre de la salle. Avant de partir discrètement vers le parc, je jetai un coup d'œil à ceux qui suscitaient autant l'émoi des invités. Il s'agissait en fait de la jeune Vasileva que ses parents voulaient marier et de Kamen Stoyanov qui discutaient ensemble sous les yeux de madame Vasileva. Choquée de découvrir la personne dont j'aurais préféré éviter de voir ne serait-ce que la silhouette, je marquai un temps de pause et observai la scène. Je compris vite que tous attendaient de voir si Kamen allait se proposer comme futur mari et faillis ressentir une certaine pitié pour la fille des Vasileva. Pour le moment elle souriait face à lui mais que ferait-elle plus tard ?
Voyant que le moment de silence allait durer encore longtemps, je repris mes esprits et avançai vers le parc sans qu'on me voit passer...
Quand j'atteins le bar situé près de la piste de danse extérieure, j'eus comme un soulagement en voyant ma sœur danser tranquillement avec un inconnu sans montrer le moindre signe de faiblesse. Je poussai donc un long soupir de délivrance. J'étais enfin tranquille, plus personne n'allait me harceler de question, ma sœur allait bien et la personne que je ne portais pas dans mon cœur était en pleine discussion à l'intérieur.
Aussi, j'allais pour m'asseoir quand quelqu'un m'interpella. Me retournant, je découvris un jeune homme qui me proposa d'une manière courtoise de danser avec lui. Suivant les conseils de mon père, j'acceptai et enchaînai plusieurs tours de piste en sa compagnie jusqu'au moment ou je fus trop épuisée pour continuer. Je me séparai alors de mon cavalier et regagnai le bar pour aller me désaltérer. Cependant, en arrivant face aux boissons, j'eus la mauvaise surprise de voir Kamen Stoyanov le regard pointé sur moi. Je n'avais plus le choix, cette fois j'allais devoir lui faire face. Prenant mon courage à deux mains et essayant d'oublier pendant quelques instants le brusque malaise de ma sœur, j'avançai en direction de l'héritier. Celui-ci semblé content de me voir ou plutôt fier d'avoir pu me coincer.

    « Vous êtes très demandée ce soir, c'est difficile de pouvoir discuter seulement avec vous. Entre l'attroupement de tout à l'heure et l'enchainement de danses que vous avez exécutées. »


Étonnée par le fait qu'il m'ait aperçu lors de sa conversation avec la jeune Vasileva alors que je m'étais assurée d'être partie en douce, je fronçais les sourcils et observai avec intérêt Kamen. Lui, semblait amusée par ma réaction et me proposa un verre de vin pour me mettre en confiance. Je m'en saisis et le portai à mes lèvres. Le goût de la boisson m'avait semblé étrange dans un premier temps, il y avait une légère nuance salée et âpre toutefois après plusieurs gorgées, cette sensation s'était atténuée. Durant le court laps de temps ou je m'étais abreuvé, j'avais senti le regard insistant de Kamen posé sur moi et vu une certaine lueur de contentement passer dans ses yeux. En sa compagnie, je me sentais observée et semblable à une proie. Effrayée rien qu'à l'évocation de cette idée, je ne pus réprimer des frissons quand j'entendis la voix de Kamen s'adresser à moi.

    « M'accorderiez-vous l'honneur de pouvoir danser en votre compagnie ? »


Prise de cours, je n'osai répondre autrement que par oui et fus en un instant entraînée sur la piste. J'entamai alors une danse lente et au caractère grave sous les yeux médusés de la foule qui nous entourait. Levant la tête à certains moments, je ne pus m'empêcher de remarquer le regard de Kamen constamment rivé sur moi et épiant le moindre de mes mouvements. Gênée par cette attention inconvenante, je n'en gardai pas moins mon sang froid et le fixai d'un air agacé pour qu'il arrête immédiatement son petit jeu que je trouvais indiscret. Celui-ci sembla comprendre et recula de quelques centimètres avant de dire :

    « Je suis désolé si j'ai pu vous mettre mal-à-l'aise mais c'est un plaisir de vous regarder.
    - Oh, et bien j'espère que vous ne dites pas ça à toutes celle que vous rencontrez.
    - Non, rassurez-vous, seulement à celles qui attirent mon attention. »


Flattée et à la fois troublée par sa réponse, j'essayai tant bien que mal de faire taire le sentiment de crainte qui me submergeait et offris un sourire reconnaissant à Kamen dans l'espoir de brouiller les pistes. Cependant, je ne fus pas surprise de constater qu'il n'avait absolument pas marché dans ma ruse et qu'au contraire il avait nettement perçu mon angoisse. Il faut dire que je n'ai jamais vraiment apprécié l'héritier des Stoyanov, dès notre première rencontre, mon instinct m'avait tout de suite mise en garde et m'avait fait sentir que quelque chose n'était pas clair chez lui. Tout dans son attitude était pour moi synonyme de peur. Tout d'abord, ces regards insistants qu'il lançait souvent, puis ses manières de Don Juan et enfin ce côté mystérieux qui n'était pas très rassurant. Bref, je le trouvais étrange.
Aussi, voyant qu'il resserrait son étreinte, je pris soin de rester indifférente pour ne pas lui faire plaisir puisqu'apparemment, ce dernier aimait être remarqué et susciter l'émoi chez les femmes. La danse se poursuivait donc au rythme de la mélodie quand un événement imprévu se produisit. Je venais à peine de remarquer ma sœur installée près du bar et buvant un verre d'eau tranquillement quand soudain je vis ses jambes fléchirent et son corps vaciller avant de s'écrouler lourdement dans l'herbe. J'avais immédiatement laissé Kamen pour me précipiter vers elle et c'est après avoir constaté qu'elle avait les yeux mi-clos et qu'elle était à moitié endormie que je décidai de la soulever pour l'emmener dans une des chambres du manoir où elle pourrait se reposer. M'assurant au préalable que personne ne nous ait vu, je soutins Irina et partis discrètement avec elle en direction de la maison. Heureusement pour nous, la porte de la véranda était ouverte et nous pûmes ainsi aisément rejoindre une des suites voisines sans que personne ne nous remarque. Quand nous fûmes à l'intérieur de l'une d'elles, je poussai un long soupir de soulagement ; les muscles de mon dos allaient enfin pouvoir se détendre. Aussi, je posais Irina avec précaution sur le lit à baldaquin qui trônait au milieu de la pièce et m'éloignais après lui avoir dit que j'allais prévenir notre père de l'incident. Entonnement, celle-ci n'avait pas émit le moindre son quand je l'en avais informé et ce n'est qu'au moment ou j'ouvris la porte qu'elle protesta.

    « Non, Anelia n'y va pas, je t'en supplie. Ne va rien lui dire. Je ne veux pas qu'il se fasse du soucis pour moi et que la soirée soit interrompue par ma faute... »


Sa voix m'avait semblé si triste et ses mots si désespérés que je n'avais pas eu le courage de lui désobéir et avais refermé la porte aussitôt.
Les premières minutes à son chevet m'avaient semblé des heures et mon impuissance face à son malaise m'oppressait au plus haut point. J'avais l'impression d'être inutile et de laisser la mort s'introduire peu à peu dans le corps de ma sœur. Désemparée face aux crises de convulsions de plus en plus rapprochées d'Irina, je m'étais levée de ma chaise et m'étais avancée vers elle pour lui proposer mon aide.

    « De quoi as-tu besoin, tu veux que j'aille te chercher quelque chose en bas ?
    - Non, je veux juste... 
    »


Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une nouvelle série de secousses l'a pris. Voyant que celle-ci durait plus longtemps que les précédentes, je m'approchais davantage d'elle et allais pour prendre sa température avec ma main quand elle me saisit le bras d'une force inouïe. N'osant pas me défaire de son emprise, je l'avais laissé me tirer vers elle et bien vite mon cou arriva à hauteur de sa bouche. Je l'entendis alors murmurer un bref « désolée » avant de sentir quelque chose s'enfoncer dans ma jugulaire. Je ne compris pas tout de suite ce qui m'arrivait, la douleur était trop forte et prédominait sur le reste. Ce n'est que quand je vis le sang coulait abondamment de mon cou que je me fis une idée sur ce qui était en train de se passer. Cependant, je n'arrivai pas à y croire, surtout je ne voulais pas y croire, c'était contre nature. Pourtant, malgré mes efforts pour me convaincre que je rêvais, la douleur insupportable que je ressentais me faisait inlassablement revenir à la réalité. Le souffle court et la nuque brûlante, je me sentis m'évanouir lentement dans les bras de ma sœur maculée de mon propre sang. Ainsi, voilà donc le secret qu'elle avait si farouchement gardé pendant ces derniers jours... C'était certain, elle était un vampire...
Le dernier souvenir que j'eus de cette soirée fut le contact ferme de celui qui me souleva du sol pour m'emmener ailleurs avant que je ne perde connaissance.

UC.UC.UC.UC


Avis à la population
{{Anelia Ivanova Weaver :: identity 1102160609391104907660163
Car derrière il y a...

    Voici ma petite présentation :: Je me nomme Rafaëlle, mais on me surnomme Anelia, Rin ect.... J'ai 18 ans, et je m'apprête à rejoindre Another Diary. Je l'ai trouvé en cherchant un forum RPG sur internet, et je l'adore ♥. J'ai un bon niveau en rp, et enfin, j'ai bien lu le règlement, d'ailleurs le code est ok by me. Ah oui, Del-Phie a fait le petit icon à côté.

Another Diary.


Revenir en haut Aller en bas
 

{{Anelia Ivanova Weaver :: identity

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

+
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Another diary  :: ::/ W H O . A R E . Y O U ? \:: :: P R E S E N T A T I O N S-
Sauter vers: